Comme vous vous en doutez, c'est
avec ce type de machine que j'ai exercé mon métier et
débuté dans la profession.
En fait, toutes les HLR type
80 étainet basées à Schaerbeek, et, oeuvraient dans la région
de Bruxelles.
Elles servaient non seulement
pour le triage, mais également pour les trains de travaux.
A l'occasion, on les utilisaient aussi
pour tracter des rames à vide - Voyageurs ou marchandises - entre
les différents dépôts de la région de Bruxelles.
Elles intervenaient également pour
secourir un train en détresse...
Une machine type 80 en état d'origine en gare de Bruxelles-Midi.
Photo : Philippe Aelbrecht.
La doyenne des 80 en gare de formation de Schaerbeek. Photo : Philippe Aelbrecht.
Le crépuscule a sonné!
Une vue qui fait mal :
Les types 80 garées en attente de mitraillage... Photo : Yves Devlaminck.
La fin de ces machines est intervenue le samedi 14
décembre 2002 à 22h00 précises.
En effet, depuis 20 ans, on parlait de les supprimer, ce qui signifiait que ces machines
n'ont jamais eu de grande révision.
Délaissées depuis deux décennies, ces machines de 40 ans, sont arrivées en bout de souffle,
c'est dommage car elles étaient tout de même très pratiques à
l'usage...
Moi-même et une immense majorité de collèges avons maintenant le temps de regretter amerement
ces machines!
A noter que quelques machines tournent encore :
- Quatre inventoriées comme outillage à Salzinnes.
- Une également inventoriée comme outillage à l'atelier de traction diesel de Schaerbeek.
- Une 80 sauvegardée par le PFT.
- Une 80 sauvegardée par le SCM.
Ce sont les machines de manoeuvre type 82 de première tranche qui les remplacent désormais.
Hlr type 80 dans le faisceau
A de Forest en attente...
Une description de la bete!
Données techniques
générales :
Poids de la machine : 54 t.
Poids frein : 33 tonnes-stop.
Réserve carburant :
- Hlr 8001 à 8042 : 1925 l.
- Hlr 8043 à 8069 : 2285 l.
Sable : 300 Kg.
Eau refroidissement : 350 l.
Tuyauterie et échangeurs
de chaleur : 48 l.
Huile :
-
Moteur : 80 l.
-
Transmission : 225 l.
Puissance du moteur : 478 Kw.
Effort au démarrage :
-
Régime manoeuvre : 128 Kn.
- Régime ligne : 125 Kn.
Vitesse maximum :
-
Régime manoeuvre : 30 Km/h.
-
Régime ligne : 60 km/h.
Nombre d'essieux : 3.
Diamètre des roues : 1262
mm.
Rayon minimal de courbure : 75
m.
La caisse :
Constructeur : BN Nivelles et
ABR Familleureux.
Date de construction : 1960 à
1963.
Frein :
-
Direct : Robinet Fd1 Oerlikon.
-
Automatique : Robinet Fv3 et distributeur
LST1.
-
A vis : Le frein à main agit
sur un essieu.
Air : Deux compresseurs alimentent
à 9 bars un réservoir de 750 l.
Le moteur diesel :
Constructeur : Maybach - Motorenbau.
Fonctionnement : Moteur 4 temps
suralimenté par turbosoufflante.
Puissance : Régulée
par vitesse et débit et max 478 Km.
Vitesse de rotation : 1400 tr/min.
Cylindrée : 12 cylindres
en V.
Poids moteur : 3800 kg.
Injection : Directe et à
200 bars.
Vue du moteur diesel, la turbo-soufflante
se trouve au dessus, et, à gauche on distingue
un des deux groupes de pompes
d'injection.
Transmission :
Principe :
La transmission se fait de facon
hydraulique, cad que l'on utilise l'énergie cinétique de
l'huile pour transmettre le mouvement.
A cette fin on dispose d'un
transformateur de couple et de deux coupleurs.
Schéma simplifié
de la transmission hydraulique.
Document SNCB.
Dans le schéma ci-dessus,
la roue pompe est directement actionée par le moteur diesel.
Cette roue fait circuler l'huile
de transmission.
Quand on veut faire bouger la
locomotive, on envoie l'huile de transmission vers la roue turbine, et,
cette derniere se met en mouvement du fait de l'energie cinétique
de l'huile produite par la roue pompe.
L'inverseur-réducteur
:
-
Inverseur de marche pour avant-arriere.
-
Changeur de gamme pour le régime
manoeuvre (30 km/h) ou ligne (60 km/h).
Pour transmettre le mouvement aux
roues, les essieux sont attaqués par deux manivelles sur un faux
essieu et 6 bielles.
Vue du faux essieu.
Vue des bielles
qui transmettent le mouvement venant du faux essieu aux roues.
Pour mieux comprendre
:
Les machines de manoeuvre sont
concues comme leur nom l'indique pour effecutuer des manoeuvres...
Au point de vue conduite, une
machine de manoeuvre ne dispose que d'une seule cabine de conduite et de
deux postes de conduite.
Ce qui permet de conduire indifféremment
de conduite à droite comme à gauche, mais, dans le principe,
le conducteur se place pendant les manoeuvres du coté ou se trouvent
les agents de triage, et, pendant la conduite en ligne du coté gauche
du sens de la marche, la circulation se faisant à gauche...
L'avantage de la disposition
des postes de conduite, c'est la possibilté de changer de sens tres
rapidement.
Vue du poste de conduite, avec
les indicateurs, et, les voyants lumineux.
Les lampes au dessus signalent
: Le sens de marche, la pression d'huile de l'inverseur, la VA + le bouton
test alarme.
Juste au dessous, nous avons
les lampes d'alarme : pression huile carter, t° eau a 85° et 92°,
et, manque d'eau.
Sur la partie centrale, on trouve
de gauche à droite : Tension et intensité de la batterie,
lampe de manque de charge batterie, pression d'air dans le réservoir
principal, vitesse moteur et locomotive, pression d'air de commande, et,
t° huile de transmission.
A plat, il-y-a les interrupteurs
qui commandent l'éclairage, le dégiverage, puis, vient le
bouton de démarrage et d'arrêt du moteur, et, enfin, les 4
interrupteurs pour les phares, avec les voyants lumineux de contrôle.
Vue de profil de la cabine.
On distingue tres bien les volants
d'accélération et la commande d'inversion du sens de marche.
Vous pouvez aussi apercevoir
disposés verticalement, le séléctionneur de gamme
de vitesse, et, le bouton pour isoler la traction (On l'utilise pour faire
tourner plus vite les compresseurs sans devoir rouler pour gonfler une
rame par exemple).
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