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Seraing, Ougrée, Chertal et les torpilles (Page 1/5). |
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Seraing, Ougrée, Chertal et les torpilles (Page 1/5). |
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Situons nous tout d'abord. Nous voici dans la province de Liège le long de la Meuse. Ici, on est en plein dans la sidérurgie, dans ce que l'on appelle le "Bassin Liegois". Assez proche de la troisième ville du pays, on trouve dans notre "Bassin" deux haut fourneaux, une cockerie, une coulée continue, une acierie, des trains de laminage et autres installations. Les différents cycles de la phase a chaud :
Il va de soi que la fonte sortie du haut fourneau doit rester obligatoirement à très haute température. Comment faire ? La torpille proprement dite! Ce que l'on appelle torpille ne doit pas être confondu avec une poche qui est un gros et même un très gros récipient circulaire circulant sur rail.
Dans le cas qui nous concerne, il s'agit de wagons fermés concus pour tenir la fonte a bonne température. On surnomme aussi ces wagons "Wagons thermos", car en situation normale la température de la fonte diminue d'un degré par heure. A noter que si suite a un refroidissement la fonte se solidifie, elle est perdue et le wagon avec; Cela explique pourquoi les trains de torpilles ne sont en règle générale pas ou peu garés en cours de route; Il s'agit de ne pas trainer! Les torpilles sont faciles a reconnaitre, la forme est cylindrique, et les extrémités sont de forme cônique. Particularité : Une poche ne repose jamais directement sur les rails du fait de leur poids mais sur deux wagons porteurs constitués d'un solide nombre de petites roues. L'un des deux porteurs a aussi pour fonction de basculer la torpille au moment du déchargement. Le remplissage comme la vidange d'une torpille se fait par un orifice situé au dessus et au milieu. L'ouverture et la fermeture du couvercle est commandé par air comprimmé depuis le locotracteur de l'usine.
Ces wagons si pesants ont besoin d'être bien évidemment freinés; Ils le sont bien sur, mais, pour s'assurer d'un freinage le plus sécuritaire possible, on intercale entre chaque torpille un wagon tombereau au trois quart vide, ceci afin d'avoir du poids frein supplémentaire. Cela implique que deux torpilles ne se touchent jamais! Pour voir ces étranges wagons, il suffit de ce rendre sur leur itinéraire situé entre Seraing, Ougree et Chertal. A vrai dire, il est possible de les voir passer dans une gare accessible aux voyageurs : Bressoux. C'est d'ailleurs la seule gare ou l'on peut observer ces convois; Dans les autres bassins industriels avec haut-fourneaux actifs (Charleroi, Zelzate), le transfert se fait dans l'enceinte des installations même!
Quelques chiffres :
Restrictions : Ces convois très spéciaux ne peuvent pas circuler n'importe ou et sont classifiés comme transport exceptionnels. Seules certaines lignes permettent la circulation de ces trains. La vitesse des torpilles est limitée à 50 km/h et des zones à 20 km/h sont courantes. Le code danger des torpilles est 99; La classe des matières spontanément violentes. Le trajet : Les deux haut-fourneaux sont très proches et distants de quelques km tout au plus. Tous deux sont situés sur la ligne 125a. Pour chaque haut-fourneau, on trouve un petit faisceau de quelques voies. Celui ci sert a stocker les torpilles pleines en instance de départ pour Chertal d'une part, les torpilles vides venant de Chertal et devant aller sous le haut-fourneau d'autre part et enfin les voies de débord permettant aux locomotives d'évoluer. Le trajet le plus éloigné concerne le haut-fourneau de Seraing; Ce dernier mis en sommeil durant quelques années a repris du service en 2007.
Une fois sorti du faisceau il suffit de quelques kilometres pour arriver aux faisceaux d'Ougree; L'un des dits faisceaux sert exclusivement pour les trains de fonte. A noter que juste avant Ougree, la ligne passe sous une partie des installations annexes du haut-fourneau. La traversée d'Ougree : Entre le faisceau de déchargement et le faisceau torpilles se trouvent les deux voies de passage venant de Seraing et de Flemalle ou la ligne fusionne avec la ligne 125 Liege - Namur.
A la page suivante, nous verrons en détail Ougree et le haut-fourneau, puis, partirons vers Chertal. |
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